Aujourd’hui, forte de mon stage de vendredi, j’ai eu envie de tenter la méditation avec mes élèves. Ce n’était pas prévu et face à leur énervement de l’après-midi, j’ai fait une pause de 3 minutes dans mon cours.
Ce qui m’a surpris chez mes 6e, c’est que dès que j’ai dit : « Bon, fermez les yeux » la plupart d’entre eux savaient très bien où j’allais et s’en réjouissait à l’avance. Visiblement c’est une pratique qu’ils connaissaient de l’élémentaire et cela leur plaisait beaucoup. Alors pas surprenant, qu’avec ces élèves-là, ça a pris tout de suite. Pour d’autres…
Pourtant, j’ai fait ça bien. J’ai pris ma voix de présentatrice de libre antenne, un volume sonore moitié plus bas qu’à l’habitude et je commence:
« fermez les yeux et respirez profondément. »
Et cette action n’allait pas de soi.
Je me suis rendue compte que de leur demander de fermer les yeux, nécessitait un environnement de confiance. Comme s’il fallait qu’ils soient certains que rien n’allait leur tomber dessus.
« Fermez les yeux, il ne va rien se passer, ça ne va pas durer longtemps. »
Deux élèves n’ont pas réussi à tenir. Ils ont fermé les yeux quelques secondes et les ont rouverts.
Peut-être que cette pratique leur était totalement étrangère et qu’ils avaient besoin d’observer les autres avant de se lancer. Je n’ai pas forcé.
Les collègues qui pratiquent la méditation avec leur classe sont unanimes sur les bénéfices de la pratique. Cela dit, ce n’est pas non plus hyper courant.
Quand, j’ai fini de parler, je leur ai simplement demandé d’ouvrir les yeux à leur rythme, de ne pas parler pour ne pas déranger les autres et ne pas perdre la concentration gagnée.
J’ai essayé moi aussi de continuer mon cours en parlant bas mais rapidement mon débit s’est accéléré et j’ai senti que je forçais à nouveau sur ma voix.
La méditation c’est un chemin sur lequel il va nous falloir avancer à notre rythme, eux comme moi.