Avec la reprise en décalé, j’ai pu pour la première fois de l’année emmener et chercher mon fils de l’école.
Je ne sais pas lequel des deux était le plus content. En tous cas, j’avais mis le réveil assez tôt histoire d’être défroissée et je m’étais sapée pour l’occasion.
Et comme l’alignement des planètes n’est pas près de se représenter, j’ai fait la totale: portail du matin, du midi et du soir.
Déjà, je tire mon chapeau et je fais même une révérence à celles (et ceux) qui font ça tous les jours ! Mes parents devraient se voir ériger une statue par leur ingrate de fille.
Parce qu’on est d’accord qu’on passe sa vie l’œil sur la montre à se demander si telle activité vaut le coup d’être commencée car il va bientôt falloir repartir pour l’école; ou c’est juste mon incompétence ?
Ma vie est une course permanente (pensai-je naïvement) mais une fois mon colis largué chez mes parents, je n’ai que moi à gérer jusqu’au retour le soir. Rien à voir avec le stress d’arriver en retard et de se taper la honte la matin ou de ne pas être là au moment de la sortie avec votre enfant la bouche à l’envers à côté de la maîtresse qui se demande si vous l’avez oublié.
Je suis tellement novice en la matière que lundi matin ça a donné:
« -M’man je le ramène à 45 c’est ça ?
– Mais non 35.
-ah ouais ! Je vais le noter sur ma main quand même… »
Du coup, j’ai pu parler avec la maîtresse, j’ai pu voir (et un peu observer) les autres mamans et surtout à chaque fois au portail son regard tout lumineux… et je l’entendais qui disait aux copains:
-C’est Elle, ma maman.
C’était trop bien d’être une maman d’école.