
Cette année n’en finit pas de finir mais malgré les corrections du brevet et mes deux dernières nuits quasi blanches, j’avais envie de vous raconter le bal des troisièmes.
Et j’ai peur de ne pas réussir à restituer cette soirée si particulière si j’attends trop longtemps.
Avec le covid, les festivités sont au point mort depuis deux ans. Pour autant, le bal a pu voir le jour grâce à l’entrain des élèves eux-mêmes et le support de la plus précieuse des CPE.
Il n’y a pas plus paradoxales que les fin d’année. La fatigue a conquis même les plus téméraires et pourtant c’est le temps du lâcher prise et des dernières fois avec les élèves. On se retrouve alors un peu coincé entre l’envie de dormir pendant des jours entiers et la mélancolie de devoir dire au revoir.
Mon dernier bal remonte au temps de la ville entre les remparts. C’était un moment de liesse immense, plein de rires et d’envie d’être ensemble.
Ce bal aussi était un feu d’artifice de bonne humeur.
C’était le plaisir de voir les profs, la vie sco, la direction et des parents se dandiner et faire le service pour offrir ce moment aux jeunes, les voir se régaler et laisser éclater toute la pression de l’année.
Le comité d’organisation avait vraiment mis les petits plats dans les grands.
J’ai compris que les choses étaient très sérieuses quand on s’est retrouvés à 13h à suivre des tutos YouTube du Madison et autre Jerusalema sous la direction artistique du prof de math au déhanché insoupçonnable.
Je n’ai pas fini de prendre des leçons d’engagement pédagogique, je vous le dis.
Quand ils ont découvert l’arche aux milles ballons, le tapis rouge, le matériel photo, le buffet, la salle et ses rubans, ils ont ouverts de grands yeux.
Quand on les a vu arriver en robe de satin, chemise, fraîchement parfumés, on a eu les yeux humides de fierté.
Et le sentiment partagé d’avoir créé ensemble un souvenir inoubliable et de sentir qu’il se mêle à ceux d’autrefois.
Il y avait dans l’air la douceur d’un trésor qui reste dans les pensées.