Si on remonte le long des archives de ce journal en ligne, on peut voir que le premier article date d’octobre 2015.
J’étais alors toute jeune titulaire de l’Education Nationale. Je découvrais ce que c’était qu’enseigner 18 heures dans une semaine et à quel point ma condition physique n’était pas assez bonne pour ça, je découvrais les postes partagés sur deux établissements, la vie de TZR, et surtout je faisais mes premiers pas en Education Prioritaire.
J’étais terrifiée et en même temps j’avais le sentiment de vivre chaque jour une nouvelle aventure et surtout j’avais des choses à raconter.
J’entendais déjà « Ah oui, c’est déjà les vacances ! haha en fait vous ne pouvez pas bosser plus de deux mois de suite. »
Et je me disais que s’ils venaient voir ce que c’était qu’une journée au collège peut-être qu’ils comprendraient. J’ai eu envie d’ouvrir un trou de souris pour les curieux, pour montrer ce qui se passe du côté du tableau.
Et puis, j’avais envie d’écrire.
Et puis j’avais envie d’être lue.
Ce n’est pas si simple à admettre, pas si simple de s’autoriser à le dire. Les rencontres de la vie ont permis de rendre ce besoin légitime.
C’est très difficile d’être lue par les gens qui vous connaissent. Comme je changeais de collège chaque année ce n’était pas un problème de passer incognito avec ces petits textes. C’est plus compliqué avec le poste fixe. Je me souviens que je cachais les publications à mes collègues pour qu’ils ne tombent pas dessus. Par pudeur, par crainte de mal évoquer leur réalité, par peur tout court.
Et le premier « Je ne savais pas que tu avais un blog, j’adore ! » en salle des profs.
Je sens encore la chaleur dans mes joues et la vapeur dans mes oreilles.
Alors, autant se jeter dans le vide et ne plus se cacher.
A ceux qui sont là depuis le début, à ceux qui ont croisé mon chemin, à ceux qui arrivent ici par hasard, vous comptez beaucoup.
Et j’aime tellement quand vous prenez la peine de me laisser un mot.
Ça me manque de ne pas vous lire, de ne pas savoir comment vous allez, dites-moi que la vie est douce malgré tout.
On n’écrit jamais que pour être lu, est-ce que vous êtes toujours là? Ici ou ailleurs.
C’est trop beau !!!! toujours fan de toi !!!!!!
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❤️❤️❤️
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Toujours, oui…et pourtant il fait seul d où je t écris…
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Les mots, les chansons et même les images essayent de te rappeler que tu ne l’es pas…
Je n’ai jamais écrit que pour ça, n’est-ce pas ?
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